Un projet de loi en France envisage de valoriser l’électricité excédentaire des centrales nucléaires en l’utilisant pour miner du Bitcoin, une idée jugée rentable et innovante.
Un projet de loi en France envisage de valoriser l’électricité excédentaire des centrales nucléaires en l’utilisant pour miner du Bitcoin, une idée jugée rentable et innovante.
Des députés français préparent un texte visant à utiliser l’électricité excédentaire produite par les centrales nucléaires pour alimenter des opérations de minage de Bitcoin. L’initiative pourrait placer la France à l’avant-garde d’une stratégie énergétique innovante mêlant technologie blockchain et production nucléaire.
Nuclear power plant (Lukáš Lehotský/Unsplash)
Selon les informations relayées par Le Monde, le projet consisterait à installer des machines de minage au sein des installations gérées par Électricité de France (EDF). L’objectif serait d’exploiter les surplus d’électricité générés par les centrales nucléaires, aujourd’hui largement sous-utilisés.
En 2023, la France a produit 338 202 gigawattheures d’électricité nucléaire, soit plus de la moitié de la production totale de l’Union européenne, d’après Eurostat. Cependant, plus des deux tiers de l’énergie thermique générée par la fission nucléaire se perdent.
Aurélien Lopez-Liguori, député impliqué dans la rédaction du texte, qualifie l’idée de « solution sécurisée et extrêmement rentable ». Le projet est encore à un stade préliminaire et fait suite à un amendement rejeté en juin dernier, qui proposait déjà d’évaluer l’apport du minage de cryptomonnaies dans le mix énergétique français.
L’utilisation d’énergie excédentaire pour miner du Bitcoin n’est pas une nouveauté.
En mai dernier, le Pakistan a alloué 2 000 mégawatts issus de centrales au charbon tournant à 15 % de leur capacité pour le minage et l’alimentation de centres de données d’intelligence artificielle.
De son côté, Tether explore le minage avec des surplus d’énergie renouvelable provenant de l’entreprise agro-industrielle sud-américaine Adecoagro, dont elle détient 70 % du capital.
Si ce projet de loi venait à aboutir, il pourrait :
Une telle mesure pourrait également repositionner la France comme un acteur clé dans la transition énergétique et dans l’économie numérique mondiale.
Lucien Moreau est un analyste financier spécialisé en économie et en systèmes blockchain. Chez L’Economiste, il est chargé d’évaluer les casinos cryptographiques, en mettant l’accent sur la conformité, l’équité et la transparence des plateformes. Son travail repose sur des tests pratiques et des recherches approfondies, qui aident les lecteurs à comprendre comment la blockchain façonne l’avenir des jeux d’argent en ligne.